Société historique de Meaux et sa région



Meaux et ses campagnes. Vivre et survivre dans le monde rural sous l'Ancien Régime. Micheline Baulant. Textes rassemblés et édités par Arlette Schweitz, Gérard Béaur et Anne Varet-Vitu. 2006, Rennes, P.U.R. avec le concours de l'EHESS et de la SHMR.411 p.

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Jeanne d'Arc le stratagème. François Ruggieri, 2011, Paris, L'Editeur, 223 p., bibliographie.

Cet ouvrage, qualifié de document, est rédigé par un passionné d'histoire qui fit partie des proches du grand médiéviste Georges Duby. Il propose une interprétation très iconoclaste de la légende la sainte béatifiée en 1909 et canonisée en 1920. La thèse de l'auteur, à mi-chemin entre le roman de chevalerie et la thèse historique, est que la petite bergère qui prit la tête d'une troupe de soudards, libéra Orléans et fit couronner roi Charles VIII n'aurait jamais exister. Elle n'aurait été qu'une chimère, le fruit d'un stratagème volontairement entretenu pour des raisons purement politiques. Celle que nous connaissons comme la Pucelle d'Orléans aurait été en réalité Philippe, fils adultérin d'Isabeau de Bavière et de Louis d'Orléans, frère du roi Charles VI. L'argumentation mérite d'être lue et examinée à la lumière des documents de l'époque, mais offre une interprétation séduisante de certaines contradictions. Bien entendu nous laissons le lecteur historien seul juge de la validité de cette hypothèse, tant d'interprétations diverses sortant de l'histoire retenue par la majorité ayant été déjà publiées depuis deux siècles...

 

La Commanderie des Templiers de Coulommiers. Vie et résurrection. 2000.Hervé Baptiste. Editions Lefevre. 299 p. + ill.

Disponible grâce au mécénat de l'entreprise de trav aux publics Lefevre, cet ouvrage est en vente sur place à la Commanderie au profit des associations de bénévoles travaillant sur les chantiers des bâtiments. L'ouvrage est préfacé par Alain Erlande-Brandebourg, professeur d'archéologie etg d'histoire de l'art du Moyen Âge à l'Ecole nationale des Chartes, ancien directeur des Archives de France. Hervé Baptiste, architecte en chef des Monuments histgoriques, qui a dirigé les premiers chantiers de bénévoles pour le sauvetage et la restauration du site (transformé en ferme jusqu'à son rachat par la municipalité en 1961 en vue de l'extension de la zone HLM) de 1968 à 1973, signe ici le travail le plus approfondi et le plus exhaustif sur ce qu'on peut considérer comme la commanderie la plus complète d'Ile-de-France. En cent pages (de la page 19 à la page 119), il nous livre une étude historique complète ,fondée sur les documents les plus incontestables, de cet établissement fondé vers 1173 par l'ordre du Termple et occupé par ses chevaliers jusqu'à la disparition de l'ordre, puis par ceux de l'ordre des hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, d'où son nom ultérieur d'hôpital. Nous apprenons aussi l'histoire des commanderies voisines comme celles de Chevru ou de Bilbartaut. Cette première partie (chapitres 3 à 6 de l'ouvrage)est illustrée de plans, photographies et de nombreux documents historiques. Le chapitre 7 nous présente ensuite (p. 121 à 166) l'opération "sauvetage de la commanderie" de 1968 à 1973 réalisée sous la direction constante de l'auteur, alors étudiant en architecture. Interrompue à cette date jusqu'en 1987 en raison de son indisponibilité, l'opération a pu reprendre depuis 1988, la première année sous la direction du même auteur, puis d'animateurs de chantiers et est pérennisée depuis 1990, la comman derie étant habitée et visitée. Après des annexes indiquant: A. la liste des commandeurs de Coulommiers, B. les légendesla concernant, C. les commanderies voisines (Chevru,et Saint-Martin des Champs), la deuxième partie décrit en détail, deszsins et photographies à l'appui, les différents bâtiments: chapelle, salle capitulaire, salle à l'ouest de cette dernière, colombier, petit bâtiment ouest, corps de logis dit habitation du commandeur, bâtiments annexes (appentis nord-sud de la cour, ancienne petite grange avec deux caves, grande grange à l'ouest de la cour, entrée de la commanderie, bâtiments au nord de la cour) et environnement (clôture reconstruite depuis 1993, environnement ancien et actuel, jardin médiéval). Le tout est complété d'une abondante bibliographie thématique.

Habitat et système agraire au premier Moyen Âge. Vers une modélisa tion dynamique des interactions société/milieu à partir de sites de Marne-la-Vallée (Seine-et-Marne), par Antoine Bourrouilh, Revue d'archéologie d'Ile-de-France, n°2, 2009, p. 195-210.

Cet article résume les recherches entreprises pour étudier l'habitat rural du premier Moyen Âge sous l'angle du systèmre agraire, dans le cadre géographique de la limite septentrionale du plateau de Brie, plus spécifiquement dans le secteur de Marne-la-Vallée. Cette étude vise à identifier des systèmes de production et des modes d'exploitation des territoires assurant ou non la pérennité des habitats. A partir des principales productions: céréaliculture, élevage, exploitation du bois, est évalué l'habitat rural, sous le concept d'unité d'exploitation agricole (UEA) utilisé par les archéologues pour cette période.

L'exploitation artisanale des côtes de grands herbivores à travers les plaques ornementales des coffrets et les peignes en Île-de-France (IXe-XIIIe siècles), par Dorothée Chaoui-Derieux et Jean-François Goret, Revue archéologique d'Île-de-France, n°2, 2009, p.253-272.

Parmi les ressources offertes par le squelette animal, les cvôtes des grands herbivores ont été largement exploitéesd par les artisans des matières dures d'origine animale pour la confection de fines plaques, de dimensions variées, utiles à la fabrication d'objets divers: décors de coffrets, manches, appliques de tables de jeu, éléments de peignes Récemment, trrois panneaux de coffrets ont été mis au jour en Île-de-France: à Saint-Denis, Etampes et, pour la Seine-et-Marne, à Bussy-Saint-Georges, ZAC des "Cent Arpents, ce dernier malheureusement très fragmenté.