Société historique de Meaux et sa région



Conférences 2006:

1-"La paléopathologie, une discipline scientifique au service de l'Histoire" par le Dr Pierre CHARON président de la SHMR. Dimanche 12 mars à 14 heures 30, hôtel de ville de Meaux.

2-"Historique du mémorial américain de Varreddes" par Josette VITRY, secrétaire de la SHMR

et "Projet de musée de la Grande Guerre" par Jean-Pierre VERNEY, auteur de la collection de 1914-18. Dimanche 2 avril à 14 heures 30 à l'hôtel de ville de Meaux.

3-"Historique des constructions du château de Montceaux-lès-Meaux" par le Dr Jacques BASTIEN, membre de la SHMR, suivie de visite privée des ruines du château, puis "présentation et visite de la fontaine Saint-Fiacre" par Paule et Roger LEROU, membre et vice-président de la SHMR. Dimanche 5 mai à 14 heures 30, salle polyvalente de Montceaux-lès-Meaux.



4- "Aspects économiques et culturels d'abbayes de Seine-et-Marne sous l'Ancien Régime", par Mademoiselle Michèle BARDON, ancienne secrétaire de la SHABPM, membre de la SHMR et de la SHAAP, archiviste diocésaine, le dimanche 8 octobre à 15 heures, hôtel de ville de Meaux.

Sous l’Ancien Régime, il y avait en Seine-et-Marne de nombreuses abbayes de différents ordres, d’hommes et de femmes fondées du VII e au XIII e siècles.

Les premiers monastères furent renommés d’un point de vue culturel.

Plusieurs manuscrits, dont certains enluminés, ont été écrits au scriptorium de l’abbaye de Chelles. On conserve aussi une collection d’authentiques de reliques, des textiles du haut Moyen Age (chasuble de Chelles).

L’art architectural se manifeste dans les cryptes de Jouarre et leurs tombeaux.

Beaucoup de relations existaient avec le monde anglo-saxon et le monde oriental, comme le prouvent les tissus de Faremoutiers et de Jouarre (V e au XII e siècle).

L’art architectural s’illustre dans les principaux éléments du monastère médiéval: enceinte, église, cloître, salle capitulaire, bibliothèque, réfectoire, dortoir, infirmerie.

Le domaine économique est évoqué par la vie matérielle des moines: nourriture, boisson, habillement, hygiène, ainsi que les occupations manuelles des frères convers. Des tanneries, verreries, poteries, forges, moulins, pressoirs, canalisations d’eau permettaient de vivre en autarcie. Les abbayes étaient propriétaires de grands domaines agricoles, de vignes, de forêts, de maisons en ville, notamment à Paris. C’étaient également des seigneuries avec droit de haute, moyenne et basse justice et de nombreux droits féodaux. Après la guerre de Cent Ans et les guerres de religion, des réformes s’imposèrent.

A partir d’extraits des comptes du XVIII e siècle des abbayes (cisterciennes de Barbeau et de Jouy pour les hommes, bénédictine de Chelles ou du prieuré fontevriste de Fontaine-lès-Nonnes pour les femmes), les dépenses permettent de connaître la composition des repas, les habits, les livres et autres biens achetés (journaux, tabac), les déplacements, les domestiques et le montant des aumônes faites aux pauvres. D’autres documents renseignent sur le milieu social.

La seconde moitié du XVIII e siècle annonça la fin des abbayes dont les effectifs stagnaient ou diminuaient. Le 13 février 1790, un décret de l’Assemblée Constituante interdit les voeux et prononça la suppression des congrégations à vœux solennels n’ayant pas une activité hospitalière ou enseignante. L’évacuation des monastères fut achevée le 1 er octobre 1792. Considérées comme propriétés de la Nation, les abbayes furent vite vendues et le plus souvent pillées, dépecées, détruites.

 

N.B. Le texte intégral de la conférence est déposé et consultable à Meaux, à la médiathèque Luxembourg et à la bibliothèque diocésaine Guillaume Briçonnet.

5-"La princesse de Clèves et le château de Coulommiers", par Isabelle Rambaud,conservatrice en chef du Patrimoine, directrice des A rchives, du Patrimoine et des Musées du département, le 16 décembre 2006 à 15 heures , salle du Manège du théatre Luxembourg, en partenariat avec la médiathèque Luxembourg.