Société historique de Meaux et sa région



CONFERENCES 2010

PREMIER SEMESTRE

Samedi 27 mars à 15 heures, salle du Manège de l'espace culturel Luxembourg:"Le traité de Meaux-Paris (janvier-avril 1229) par Jean Trouchaud. Conférence organisée en partenariat avec la médiathèque Luxembourg. Ce traité fut une étape essentielle dans l'histoire de la croisade contre les Albigeois (1208-1249) et l'annexion du comté de Toulouse par les Capétiens qui étendirent ainsi leur pouvoirf sur un territoir préfiguarant la France des temps modernes.

Au printemps 1226, Louis IX, le futur saint Louis, n'a que 12 ans lorsque le roi Louis VIII meurt au retour d'une croisade contre les Albigeois et que sa mère Blanche de Castille s'apprête à assurer la difficile régence du royaume menacé par les grands féodaux et par le roi d'Angleterre . Raymond VII, comte de Toulouse, cherche à en profiter pour attaquer les troupes royales restées dans le Midi et essayer de reconquérir ses territoires annexés par les croisés. Aucun nouveau succès militaire décisif ne pouvant intervenir d'un côté comme de l'autre et ses possessions étant ruinées par les saccages systématiques effectués par les troupes du nord, Raymond VII se résoud à négocier sous l'égide d'un parent commun avec la régente, le comte Thibault IV de Champagne. La rencontre a lieu à Meaux en janvier 1229 mais elle s'avère être un véritable piège tendu par Blanche de Castille et par le légat du pape, le cardinal Saint-Ange, et destiné à obtenir une quasi capitulation du comte de Toulouse qui, pour sauver une petite partie de ses droits et espérer une réconciliation avec l'église qui l'avait excommunié, doit promettre entre autres de combattre par tous les moyens l'hérésie cathare, de marier sa fille Jeanne à un frère du Roi et d'en faire sa seule héritière (cette dernière n'aura pas de descendance et le comté de Toulouse sera ainsi rattaché définitivement au domaine royal). Les clauses du traité de Meaux seront définitivement entérinées à Paris le 12 avril 1229 lors d'une cérémonie à Notre-Dame de ¨Paris où Raymond VII doit faire amende honorable. Cette date marquera aussi les débuts de l'Inquisition qui frappera durement les cathares désormais privés de puissant soutien politique et militaire si l'on excepte celui du comte de Foix et de ses vassaux, lesquels résistèrent encore quelque temps avec la complicité plus ou moins affichée du comte de Toulouse. Toutes leurs forteresses-refuges finirent par capituler, dont le célèbre Montségur en mars 1244, quelques six mois après que Louis IX, désormais roi à part entière, et Raymond VII aient signé la paix de Lorris qui renou velait le traité de Meaux-Paris.

Samedi 24 avril à 15 heures, salle du Manège de l'espace culturel Luxembourg : "La coutume de Meaux (1509)" par Alain Durieux, avocat honoraire, ancien bâtonnier, administrateur de la SHMR. A l'occasion de son 500ème anniversaire, voici tout ce qu'il faut savoir sur les Coutumes générales du Bailliage de Meaux, publiées au mois d'octobre 1509 par Thibault Baillet et Roger Barme en la grande salle de la maison épiscopale de l'Evêque de Meaux: les modalités de leur "rédaction"ordonnée par le Roi, leur contenu, leur application et les commentaires qu'elles ont suscités. Conférence organisée en partenariat avec la médiathèque Luxembourg.

Samedi 29 mai à 15 heures, dans les salons d'honneur de l'Hôtel de Ville: "Saint Colomban et la fondation d'abbayes briardes " par Vincent Majewski.

Au cours de l'hiver 610-611, un moine irlandais, Coloomban, trvaerse la Brie. Au contact de l'aristocratie locale, il fait naître de nombreuses vocations monastiques. Une vingtaine d'années après le passage du saint, les premiers monastères briards apparaissent: Faremoutiers d'abord, puis Rebais, Jouarre ou encore Sainte-Croix de Meaux. Cet important mouvement de fondations doit en grande partie à l'oeuvre évangélisatrice de Colomban et de ses disciples.