Etampes, printemps 2011
En ce beau dimanche 22 mai, la SHMR a offert à ses membres une journée de sortie culturelle en autocar pour découvrir Etampes, guidés par les membres de la société savante locale « Etampes-Histoire ».
Nichée au cœur d’une région verte et boisée, irriguée par de nombreux cours d’eau la cité d’Etampes, ville royale depuis le Xe siècle, actuellement capitale du sud de l’Essonne, au bord du plateau de la Beauce, conserve un riche patrimoine historique, dominé de 70 mètres par le plateau de Guinette d’où l’on peut observer un panorama étendu sur la ville et ses environs, et où se trouvait l’ancien château féodal dont ne reste que le massif donjon quadrilobé connu sous le nom de tour de Guinette.
Etampes s’enorgueillit d’être la patrie d’artistes (peintres et sculpteurs), d’historiens des XVIIe et XIXe siècles et de savants comme Etienne Geoffroy Saint-Hilaire et son fils Isidore.
La matinée fut consacrée d’abord à l’église Notre-Dame du Fort, fondée par le roi Robert-le-Pieux au XIe siècle, édifice exceptionnel composé d’une crypte romane du XIe, d’un ensemble roman du XIIe avec le magnifique portail royal conservant des traces de polychromie, le clocher de pierre, nef et collatéraux, associés à une vaste partie gothique comportant sanctuaire, choeur des chanoines et transepts avec portail occidental de même époque ; une muraille fortifiée donne une silhouette un peu étrange au monument. L’intérieur est éclairé de grandes verrières dont certaines du XVI e siècle, le vitrail des Sibylles.
La ville contient aussi tout un ensemble de bâtisses d’époque Renaissance, plus ou moins remaniés au cours des siècles, comme l’Hôtel de Ville, l’hôtel Saint-Yon, l’hôtel baptisé du nom de la favorite de François Ier, Anne de Pisseleu, faite duchesse d’Etampes par son royal amant, et l’hôtel dit de Diane de Poitiers, elle aussi favorite royale et duchesse d’Etampes sous le fils du précédent, Henri II.
Après le déjeuner pris au bord de l’eau au cœur de la base de loisirs, nous fûmes l’après-midi dans le quartier Saint-Gilles fondé en 1123 par le roi Louis VI le Gros, avec sa longue place du marché, la maison aux piliers et l’église Saint-Gilles dont la nef est du XIIe siècle , le chœur et les chapelles des XVe - XVIe siècles. Une promenade verdoyante et rafraichie par l’eau de charmantes petites rivières nous amena à une bastille dite « Les Portereaux » ouvrage défensif servant à la régulation des rivières forcées, puis au « Square de la Douce France » agrémenté d’une pergola créée lors de l’exposition « Art déco » de 1925 ornée de bas reliefs sur le thème des légendes celtiques.
Nous terminâmes par le quartier Saint-Martin dont l’église du même nom offre la particularité singulière d’être dotée d’une tour-clocher datant du XVIe siècle (après la chute des deux précédentes), séparée de l’église et penchée comme la célèbre tour de Pise. L’église, construite au cours des XIIe et XIIIe siècles, de vastes dimensions, comporte une nef et deux collatéraux gothiques ainsi que le choeur arrondi entouré d’un déambulatoire et de trois chapelles absidiales, elles romanes.